Permis de conduire : passer un examen psychotechnique ?

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Les psychologues peuvent être amenés à faire passer des tests psychotechniques à des personnes souhaitant obtenir le permis de conduire. Mais pour être habilités à dispenser ces tests, les psychologues devront désormais suivre une formation professionnelle…

Un examen psychotechnique au contenu précisé !

Certains candidats qui voient leurs permis annulés ou suspendus ou qui ont commis certains délits peuvent se voir prescrire un examen psychotechnique pour obtenir le permis de conduire.

Cet examen psychotechnique est dispensé par des psychologues habilités par le Préfet, habilitation qui suppose que les psychologues suivent une formation spécifique. Il doit durer 40 minutes au minimum et comprend un entretien individuel ainsi qu’un ou plusieurs tests psychotechniques destinés à vérifier la bonne adéquation entre les comportements et les habiletés du conducteur.

Concrètement, le contenu de ce test est le suivant.

Tout d’abord, l’entretien individuel doit permettre d’aborder les points suivants :

1° La situation du conducteur (son histoire, sa situation familiale et professionnelle, sa santé, son hygiène de vie) ;

2° Ses usages d’un véhicule motorisé soumis à la détention d’une autorisation de conduire (enjeux professionnels, personnel et sociaux) ;

3° L’état de son véhicule (type et état : assurance, contrôle technique) ;

4° Son appropriation du code de la route et le respect des règles et sanctions ;

5° Une confrontation aux faits ayant justifié la sanction ;

6° Sa motivation à une réhabilitation.

Ensuite, les tests psychotechniques utilisés doivent répondre aux critères suivants :

1° Etre accessibles aux personnes ne maîtrisant pas ou mal la langue française ;

2° Etre accessibles aux personnes souffrant de troubles des apprentissages (dyslexie, dysphasie et dyspraxie) ;

3° Etre accessibles aux personnes sourdes et malentendantes ;

4° Etre facilement utilisables et n’exiger aucune connaissance particulière en informatique pour l’usager ;

5° Permettre de mesurer des données objectives ;

6° Etre standardisés et étalonnés auprès des populations concernées, valides, fidèles et consensuels ;

7° Permettre de prédire la performance de conduite.

Tous ces tests doivent en outre permettre l’exploration de divers champs de l’activité psychomotrice en lien avec la conduite tels que :

1° Les capacités visuo-attentionnelles ;

2° La vitesse de traitement de l’information et la vitesse de réaction ;

3° La capacité de coordination des mouvements et les fonctions exécutives (inhibition, raisonnement, planification).

A partir des éléments recueillis lors de l’entretien et des tests, le psychologue doit être en mesure de réaliser une analyse croisée des différentes attitudes observées :

1° Face à la situation d’examen (respect des consignes, adaptation face aux situations nouvelles, réactions en cas de difficultés et d’erreurs) ;

2° Lors de la confrontation aux faits.

Ces éléments doivent être rapportés dans le compte rendu d’examen et aboutir à une conclusion. Il s’agira de donner un avis favorable, un avis favorable avec restriction ou un avis défavorable.

Ce dispositif n’entrera en vigueur que le 6 septembre 2017. Ce délai est nécessaire pour laisser au Gouvernement le temps de préciser le contenu de la formation que doivent suivre les psychologues.

Source : Arrêté du 26 août 2016 relatif à l’examen psychotechnique prévu dans le cadre du contrôle médical de l’aptitude à la conduite

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